Se quitter à Baden-Baden

Gandy Gallery, Bratislava, march to may 2009


Text in the press release (scroll down for French version):
« If I start from se quitter à Baden-Baden, I should find a way to talk about this separation, but without the heavy thoughts normally associated of such event : betrayal, anger, jealousy, remords. The rupture, it's a little bit a way to arrange memories in drawers: "well, okay, it's finished". In my own drawers, I found some old vinyl covers. To try to tell the end of a love story, without clichés, or instead using the clichés, the records covers which talk almost only about love, but using them in cutting them, associating them, bending them, till they serve my reality, and not the one dictated by the genre, my reality, that means a little music, sad and happy in the same time, a soft small melody of the rupture.

All these old vinyl covers of songs already forgotten, would then become some material of word's love, "un matière d'amour", the sculpture would then be an assembly of souvenirs, traces of old love stories.

More generally, the use of old things (record covers, obsolete machines) is part of a left over's economy (écomnome de restes), an aesthetic of the second chance: stop the production, and watch at what we already have. I am looking at these records, these machines, with tenderness. With joy as well, a childlike joy. I am amazed by the beauty of an old dissected calculator. The excitation stay complete, everytime I am going to open a new machine, and every time I wonder what I am going to find inside. I am thinking about these graphic designers who have created these pictures, certainly with a lot of love, discussing with the artists, the musicians; I think about the industrials who have made and put together these machines, the ingeniors who have draw the plan. I take these stories for mine. But it's not rehabilitation or reprocessing, it's continuation. I extend their stories, and some other will come and will prolong it as well after me.

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si je partais de le quitter à Baden-Baden, il me fallait trouver une façon de parler de cette rupture, sans les poncifs du genre : la trahison, la colère, les remords, la jalousie. La rupture, c'est un peu une façon de ranger ses souvenirs dans un tiroir, «bon, voilà, c'est fini». Dans mes tiroirs, j'ai trouvé de vieilles pochettes de vinyl. Essayer de raconter la fin d'une histoire d'amour sans employer de cliché, ou plutot, si, en employant les clichés (les couvertures cartonnées des diques pop, qui ne parlent que d'amour ou presque), mais en les en les découpant, en les associants, en les tordants, pour qu'ils servent ma réalité, une musique un peu triste et gai à la fois, une musique douce de la rupture.

Toutes ces vieilles pochettes de chansons d'ors et déjà oubliées, seraient donc un materiel de mots d'amour, une "matière d'amour", les sculptures un assemblage de souvenirs, de traces d'histoire d'amour.

Plus généralement, l'emploi de vieilles choses (les pochettes de disques, les machines obsolètes) fait partie d'une économie de restes, une sorte d' esthétique de la seconde chance : cesser la production et regarder ce que l'on a déjà. Je regarde ces disques, ces machines, avec tendresse. Avec joie aussi, une joie toute enfantine. Je reste éblouis par la beauté d'une vieille calculatrice desossée. L'exitation reste toujours entière, à chaque fois que je m'aprête à en ouvrir une, le mystère reste toujours complet sur ce que je vais trouver. Je pense aux graphistes qui ont certainement produit ces images avec beaucoup d'amour, en discutant avec les artistes, les musiciens, Je penses aux ouvriers qui ont assemblé ces machines, les ingénieurs qui en ont fait les plans. Je m'approprie leur histoires. Ce n'est pas de la récupération, c'est de la continuation. je prolonge un peu l'histoire, et d'autres viendront encore qui la prolongeront à leur tour. »